La plante de chanvre est une espèce végétale particulièrement riche en cannabinoïdes.
En principe, seul le cannabidiol qui en est extrait est légal dans plusieurs pays. Le THC, au contraire, connaît beaucoup de restrictions en raison de son statut de stupéfiant. À de fortes doses (supérieures à 0,3 %), sa consommation est interdite par la loi, car nocive pour la santé.
Il faut savoir que de manière générale, tout produit à base de CBD ne devrait pas présenter de problème pour la consommation. Cependant, des questionnements subsistent quant à la possibilité de se faire tester positif au THC lors de leur consommation.
Explorons l’essentiel à savoir sur ces extraits de cannabis et comment minimiser les risques de détection de THC lors de divers contrôles.
Ce qui différencie le THC du CBD
Ces deux cannabinoïdes, le THC et le CBD, sont tous deux présents dans la plante de chanvre, mais ont chacun des propriétés bien distinctes.
Parmi les quelques composants de la plante de cannabis, le tétrahydrocannabinol est le seul présentant des effets indésirables sur le cerveau. Il est responsable des sensations d’égarement ressenties par l’esprit que les consommateurs de marijuana constatent souvent. Sans surprise, cette molécule est classée comme étant illégale dans de nombreux États, dont fait partie la France.
Seule son application dans le domaine médical est reconnue depuis longtemps dans plusieurs pays. Par l’intermédiaire du cannabis, son usage est autorisé pour accompagner divers traitements comme ceux contre les douleurs neuropathiques.
Le cannabidiol, quant à lui, ne présente pas de risque pour la santé. On lui accorde continuellement divers bienfaits comme la capacité d’apporter une profonde relaxation à son utilisateur et son action anti-inflammatoire. Son atout réside dans le fait qu’il a été légalisé dans plusieurs pays d’Europe, y compris la France. Son innocuité a joué un rôle important dans ce mouvement de légalisation.
Il est à noter que même si ces deux extraits sont bien différents, il est particulièrement difficile de retrouver des produits où l’un est présent sans l’autre. Les utilisateurs ont donc la responsabilité de bien contrôler les produits cannabidiol qu’ils achètent pour s’assurer de leur légalité.
Le taux de THC dans les produits CBD
Le taux de THC dans les produits CBD est un sujet de grande importance pour les consommateurs, car il peut avoir des conséquences légales et de santé. Il est rare de trouver des produits entièrement dépourvus de THC.
Une présence insignifiante serait pourtant synonyme de problème lors de tests de dépistage ou dans des juridictions avec des seuils légaux stricts. Chaque utilisateur est donc tenu de bien comprendre les limites autorisées et les risques associés à l’achat de produits CBD.
La concentration légale
Dans de nombreux pays d’Europe, la consommation de produits à base de CBD est légale dans la mesure où l’on respecte un certain seuil. En France par exemple, le taux autorisé est de 0,3 %, ni plus ni moins. Des pays sont plus flexibles sur ce taux, comme le cas de la Suisse où la quantité autorisée ne doit pas dépasser les 1 %. Ce qui signifie que toute forme de produit contenant du cannabidiol peut en contenir, mais à faible dose.
À part cela, la diversité de seuils légaux entraîne un alignement naturel des marchands sur les réglementations spécifiques de leurs pays respectifs. En définitive, même après avoir acheté du cbd en ligne légalement, il faut bien vérifier que le niveau de THC est bien conforme à la loi en vigueur. Ce réflexe permet d’éviter que les contrôles ne détectent un niveau de THC non conforme à la réglementation.
Quelle teneur de THC pour être positif au test de dépistage ?
D’un point de vue juridique, le Code de la route détermine un seuil minimum de détection du THC pour considérer qu’une personne ait conduit sous influence de cannabis. Le taux de référence à ne pas dépasser est de 1 ng/ml. Dans la pratique, il n’est cependant pas évident de respecter cette limite imposée par la loi. La cause étant que les matériels de dépistage possèdent des failles techniques qui font qu’ils peuvent détecter positivement la molécule même à des taux très bas. Des paramètres comme la sensibilité des appareils ou la manière de consommer les produits à base de CBD justifient souvent cette imprécision.
En pratique, seuls les tests salivaires se rapprochent le plus du seuil légal. Les autres méthodes comme les dépistages urinaires peuvent repérer la présence de THC à partir de 50 ng/ml. Il est à noter qu’une consommation régulière de produit CBD, même à faible teneur en THC peut provoquer une accumulation de ce dernier dans le corps. On peut donc prendre le risque de dépasser le seuil légal si chaque consommation n’est pas décalée de plusieurs jours.
Les différents tests de dépistage et leur durée de détection
Les tests de dépistage varient en fonction du type d’échantillon prélevé et de la présence des substances dans le corps. Chaque méthode présente des avantages et des limites, notamment en termes de durée de détection, d’invasivité et d’applicabilité dans différents contextes.
Contrôle salivaire
Cette stratégie de dépistage de stupéfiants est la plus utilisée par les forces de l’ordre pour détecter toute forme de consommation de drogue. En réalité, elle est simple à effectuer, ne consistant qu’en un simple raclage de languette dans la joue ou au-dessus de la langue.
Elle est priorisée dans les cas d’une consommation récente de produits stupéfiants, y compris de produits à base de THC.
Dépistage urinaire
Ce type de test est couramment mobilisé dans le domaine professionnel ou lors des évaluations médicales. Son atout réside dans sa capacité à détecter des traces de consommation remontant à une plus longue période. Cette efficacité trouve son explication dans le traitement de la substance par l’organisme. En effet, les reins ne sont aptes à éliminer cette dernière qu’après un certain temps.
Test sanguin
Il s’agit d’une solution qui est rarement exploitée par les policiers sur le terrain, car plus invasive et chronophage. Toutefois, on le priorise dans certains cas particuliers, notamment lors d’accidents de la route d’une importante gravité ou dans un contexte médical.
Comment consommer du CBD et éviter un test positif au THC ?
Dans le cas où l’on souhaite réduire le risque de détection du THC, après avoir consommé du CBD, voici quelques recommandations pour minimiser les risques :
- Consommez avec modération : même avec des produits CBD à faible teneur en THC, une consommation excessive pourrait augmenter le risque de test positif. Limitez la dose et surveillez les effets sur votre corps.
- Informez-vous sur la réglementation locale : les lois concernant le CBD et le THC peuvent varier selon les pays et les régions. Assurez-vous d’être au courant des réglementations locales pour éviter tout problème.
- Se référer à un médecin : si vous êtes sujet à des tests de dépistage réguliers, il peut être utile de discuter de vos préoccupations avec un médecin, surtout.
Tout compte fait, même si les produits à base de CBD sont légalement distribués sur le marché avec des taux très bas en THC, il faut rester vigilant. Des risques subsistent face aux contrôles de détection de drogue. Il est alors prudent de se conformer à la loi avant d’entamer chaque consommation. En outre, certains tests sont en mesure de détecter des consommations éloignées dans le temps, voire de cumuler le taux THC issus des consommations récentes. Afin d’éviter les sanctions pénales, il est ainsi conseillé de bien espacer ses consommations de produits CBD de plusieurs jours. Il est aussi recommandé d’opter pour des produits à 0 % de THC pour être totalement à l’abri face à la loi.